Le massacre de Wharf Jérémie, qui a coûté la vie à plus de 180 innocents, est une tragédie d’une ampleur inimaginable. Le communiqué de la Primature, empreint de condamnations et de promesses, laisse entrevoir une volonté de réagir, mais la question demeure : cette indignation gouvernementale est-elle suffisante ?
Des Territoires Abandonnés
Les violences perpétrées par des gangs comme celui de Micanor Altès ne sont pas nouvelles. Cela fait des années que des quartiers entiers sont abandonnés à ces criminels. Pourquoi faut-il attendre qu’une tragédie d’une telle envergure survienne pour que l’État promette une mobilisation totale ? Ces territoires, sous l’emprise des gangs, auraient dû faire l’objet de stratégies rigoureuses et d’interventions bien avant ce carnage.
Le massacre de Wharf Jérémie n’est pas qu’un événement isolé. Il est le résultat direct d’un manque de planification et de réactivité de nos forces de l’ordre. La PNH, malgré ses efforts, semble démunie face à l’ampleur de la tâche. Pourtant, cela fait longtemps qu’elle aurait dû disposer d’un plan d’urgence clair, capable de répondre à de telles crises.
Des Mots aux Actes
Dans son communiqué, le gouvernement promet que "la machine répressive de l’État sera déployée dan
s toute sa force." Mais combien de fois avons-nous entendu de telles promesses sans voir de résultats concrets ? Les citoyens haïtiens méritent plus que des mots. Ils ont besoin de preuves tangibles que leur sécurité est une priorité absolue.La Primature évoque également un engagement irrévocable à éradiquer les groupes armés. Mais cet engagement ne peut être effectif sans une approche stratégique à long terme. Une coordination entre les forces locales et internationales, un soutien logistique renforcé, et une volonté politique inébranlable sont nécessaires pour briser le cycle de la violence.
Le Temps des Actions
Le sacrifice des victimes de Wharf Jérémie ne doit pas être vain. Il est impératif que cette tragédie devienne un tournant dans la lutte contre l’insécurité en Haïti.
- Des opérations ciblées et planifiées : Chaque territoire sous contrôle des gangs doit être priorisé, avec des stratégies adaptées et flexibles.
- Un soutien renforcé à la PNH : Cela inclut des ressources, des formations, et un appui psychologique pour faire face à la pression constante.
- Une justice exemplaire : Les criminels doivent non seulement être capturés, mais également jugés de manière rapide et équitable, pour restaurer la confiance du peuple en ses institutions.
Le communiqué de la Primature reflète une indignation légitime. Mais l’indignation seule ne suffit plus. Le peuple haïtien a besoin d’actions immédiates et durables. Chaque jour qui passe sans réponse concrète est un jour où des vies innocentes restent en danger.
Aux familles des victimes, nous adressons nos condoléances les plus profondes. Puissions-nous, en leur mémoire, exiger une Haïti plus juste, plus sûre, et plus humaine.
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